



Petite et Grand, sont frère et soeur. Ils vivent avec leur mère. Grand est populaire dans son collège, tandis que Petite, pleine de tics, essuie les moqueries de ses camarades. Un soir, croyant ses enfants endormis, la mère téléphone à une amie et confie, désespérée, ses difficultés à élever sa fille. Mais Petite entend toute la conversation…
Une forêt s’inspire du Petit Poucet et de Hänsel et Gretel pour créer un récit original. Une plongée au cœur de la forêt et des relations familiales.
Conception et mise en scène : Félicie Artaud
Interprétation : Jess Avril, Tom Geels et Simon Espalieu (en alternance), Mathilde Lefèvre et Eléna Pérez (en alternance)
Scénographie, costumes : Claire Farah
Création sonore et régie générale : Antoine Blanquart
Lumières : Claire Eloy
Collaboration artistique : Sarah Fourage
Construction : Antoine Blanquart, Guy Carbonnelle, Claire Farah
Couture : Patricia Coppé, Catherine Sardi
Un spectacle des compagnies Joli Mai (France) et Agnello (Belgique).
Avec le soutien financier de la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, de la Région Occitanie et l’aide à la résidence de la Ville de Montpellier.
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service Général de la Création Artistique – Direction du Théâtre.
Un spectacle coproduit par le Domaine d’Ô-Montpellier (F), le Théâtre Jean Vilar- Montpellier (F), l’Escher Theater (Grand-Duché du Luxembourg), Pierre de Lune, Centre Scénique Jeunes Publics de Bruxelles (B) le Collectif En jeux (F), le Théâtre Molière-Sète, scène nationale archipel de Thau (F), La Ligue de l’enseignement (Spectacles en recommandé) (F), l’Espace culturel Ronny Coutteure-Grenay (F).
Avec le soutien du Théâtre Jacques Cœur-Lattes (F), La montagne magique-Bruxelles (B), La Passerelle – Sète (F).
Ce spectacle reçoit le soutien d’Occitanie en Scène dans le cadre de son accompagnement au Collectif En jeux (F) et de la Maison Louis Jouvet / ENSAD (Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier Languedoc Roussillon) (F).
En coréalisation avec le Théâtre Dunois -Paris (F), en partenariat avec la Ville de Mireval.
Merci à Quai 41 (Bruxelles), Azyadé Bascunana, Yves et Ghislaine Vinci, Julien Bene, et aux équipes du Théâtre Jean Vilar et du Théâtre Molière Sète.
FICHE TECHNIQUE*
* Les conditions ci-dessous sont optimales. Pour toute adaptation, n’hésitez pas à nous contacter.
Une forêt étant en cours de création, la fiche technique son et lumières sera disponible ultérieurement.
Durée : 1 H
Jauge
250 en séance scolaire
Montage: 10h
Démontage: 2h
Plateau
Ouverture : 10m
Profondeur : 7 m
Hauteur : 5 m
Sol : tapis de danse noir
Penderillons: italienne
La Cie Joli Mai était accueillie in extremis en résidence au Théâtre Molière Sète, scène nationale pour la création de Une forêt. Rencontre avec Félicie Artaud, conceptrice et metteure en scène.
Zibeline : Comme le premier spectacle de la Cie Joli Mai, Une Forêt s’intéresse au cas d’une personne « différente ». Quel est votre rapport au handicap ?
Félicie Artaud : C’est une question qui depuis longtemps me préoccupe, par expérience personnelle, par le fait d’avoir aussi travaillé en milieu psychiatrique, ou avec des enfants porteurs de handicap. L’idée de vulnérabilité est centrale dans mon travail. En faisant ce diptyque, Tourette et Une forêt, j’avais le projet de concrétiser une espèce de parcours artistique, en approchant une même problématique de manière très différente. Les deux processus se répondent, puisque dans les deux pièces, je traite d’une héroïne différente, qui s’incarne dans des âges différents. Ce sont deux spectacles pour la jeunesse. On parle d’un handicap qui est très fort, le Syndrome de la Tourette, et pourtant je me dis que les enfants peuvent se sentir concernés. À plein moments de leur vie en effet, pour des raisons très diverses, ils peuvent se sentir différents : parce qu’on est dans une situation familiale particulière, qu’on a une origine particulière, qu’on n’a pas les fringues des autres. Pour Tourette, j’ai eu une approche très réaliste, on a rencontré des familles, on a vu beaucoup de documentaires, on a lu, et je voulais que dans Une forêt, on ait une approche qui soit du domaine du conte, de la métaphore. Reprendre ce matériau au profit d’une approche onirique. https://www.journalzibeline.fr/societe/tourette-et-le-petit-poucet/***
“Une forêt”, conte émouvant au théâtre Dunois (dès 7 ans)
«Une forêt » : comment parler de la différence et du handicap, de ses répercussions sur la vie familiale ?
Atteinte du syndrome de Gilles de La Tourette, une enfant entourée d’un grand frère protecteur et d’une mère débordée entend cette dernière évoquer les difficultés du quotidien, et tout bascule… Comment parler de la différence et du handicap, de ses répercussions sur la vie familiale, des moqueries et du rejet ? Et comment faire résonner ces thématiques réalistes dans l’univers du conte ? Une forêt, pièce de la metteuse en scène Félicie Artaud, réussit à raconter le handicap à travers une ambiance mystérieuse, onirique et fantastique, inspirée du Petit Poucet et d’Hansel et Gretel(abandon dans les bois, présence de l’ogre). La traversée de la forêt (un rideau sépare les deux mondes) et les enseignements de l’ogre transforment la petite fille en héroïne puissante et déterminée à trouver sa place. Un conte initiatique qui forme un diptyque avec l’émouvant seul-en-scène Tourette. — Françoise Sabatier-Morel – TELERAMA – Février 2022.
***
(…) Experte manipulatrice des contes, Félicie Artaud s’inspire du Petit Poucet et de Hansel et Gretel pour composer une fable captivante sur la norme, l’abandon, les défaillances des parents et les relations frère-sœur. Sur le fil d’une cruauté assumée, qui fascine (voire impressionne) les enfants, Une forêt (dès 8 ans) joue avec la dureté des contes et leur portée symbolique tout en déployant une histoire pleine d’humour autour d’une petite fille atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. Pétrie de tics corporels incontrôlables, Petite subit les moqueries de ses camarades d’école tandis que son frère, Grand, est le « king » de la cour de récré. Un jour, alors que leur mère revient exténuée du travail, Petite entend cette dernière exprimer son désarroi face au handicap de sa fille. Le lendemain, tous les trois partent en pique-nique. Perdus dans la forêt, Petite et Grand vont croiser un ogre mystérieux qui va notamment apprendre à Petite à communiquer avec les loups.
Des précieux cailloux
Délicieusement ambiguë, la pièce de Félicie Artaud dessine des personnages sans cesse à la lisière du bien et du mal. Ainsi de l’ogre, créature volontiers grossière, voire féroce, mais qui aidera Petite à se faire une place parmi les bêtes de la forêt. Ainsi de Grand, adolescent sûr de lui à l’école mais qui voit son enfance dérobée par un contexte familial tendu, jeune garçon obsédé par sa cote de popularité mais prêt à tout pour protéger sa sœur. Ainsi de la mère dont on n’occulte pas certains pans plus obscurs. Comme on navigue à travers une épaisse forêt, on progresse ici à tâtons, découvrant des tableaux surprenants à mesure que l’on écarte les branches de la narration. Les ogres y ont des occupations étonnantes, les têtes d’enfants finissent en banquet appétissant, les couteaux y jouent leur rôle subversif : bref, porté par des comédiens formidables, Une forêt jouit de la délicieuse monstruosité des contes pour, comme le Petit Poucet, semer de précieux cailloux, de ceux qui guident un enfant à travers les inévitables aspérités de la vie. Catherine Makereel – Le Soir – Août 2022***
(…) « D’une écriture tenue et serrée, la mise en scène, sobre et ingénieuse de Félicie Arthaud, passe aisément des préoccupations contemporaines et de la difficulté du handicap aux angoisses ancestrales sans édulcorer la nécessaire cruauté des contes initiatiques. Une métaphore rythmée, intelligente et profonde. » Laurence Bertels – La Libre – Août 2022